C'est un monstre sacré du chant lyrique que Parsifal nous permet de découvrir enfin sur notre scène : la basse britannique Peter Rose ne s'était en effet jamais produit à Toulouse jusqu'à présent. L'injustice est enfin réparée !
Formé à la Guildhall School de Londres puis au Studio de l'English National Opera, cet artiste ne reste pas longtemps dans l'ombre. Avec son timbre d'une richesse et d'une profondeur exceptionnelles, il est très vite repéré par les grandes institutions européennes, qui se l'arrachent dès la fin des années 80 : Royal Opera House-Covent Garden de Londres, bien entendu, dont il devient un hôte régulier dès 1988 après des débuts remarqués en Lord Rochefort (Anna Bolena, Donizetti), Scala de Milan (où il a récemment été un fantastique Baron Ochs), les trois Opéras de Berlin (où il alterne les rôles les plus divers : Osmin de L'Enlèvement au Sérail, Sarastro de La Flûte enchantée, Rocco dans Fidelio, l'Hermite du Freischütz, le Roi Marke de Tristan et Isolde, Daland du Vaisseau fantôme et Ochs dans Le Chevalier à la Rose), mais aussi Munich (où on a pu l'admirer dans le rare Palestrina de Pfitzner en 2009), le Semperoper de Dresde (avec l'inattendu Mustafa de L'Italienne à Alger ou encore les « Quatre méchants » des Contes d'Hoffmann...), l'Opéra de Vienne (où il chante aussi bien Mozart que Tchaïkovski, Debussy, Strauss et Britten, ou même Wagner – dont un inoubliable Gurnemanz, justement, qui reste encore présent à nos oreilles comme l'un des plus fabuleux que nous ayons jamais entendus – 2014), le Metropolitan Opera de New York (où on lui demande, outre ses grands rôles habituels, le plus rare Doktor Faust de Busoni) etc.
On l'aura compris : cet artiste protéiforme a su se garder ouvert un répertoire absolument immense, sans chercher à s'enfermer dans une esthétique ou un courant musical unique. C'est d'ailleurs cet appétit gourmand pour la musique, pour toutes les musiques, qui lui ont permis, malgré un agenda des plus chargés, de toujours trouver le temps pour le concert : Requiems de Mozart et de Verdi, Symphonie n°9 de Beethoven (avec Giulini, Maazel ou Barenboim !), Symphonie n°8 de Mahler (avec Mehta) ne sont que quelques exemples de son répertoire immense...
C'est un plaisir que de pouvoir enfin accueillir dans notre maison l'un des plus grands noms de l'art lyrique de notre époque, et dans l'un des rôles les plus monumentaux du répertoire : Gurnemanz de Parsifal !
Ne manquez pas cet événement et réservez vos places !